>> Stranger in the Night.

Au départ, j'avais écrit quelques lignes au demeurant spirituelles censées être une métaphore filée sur le fait que j'étais en permanence à côté de la plaque, en avance, en retard, dans un excès alors qu'il aurait fallu faire montre de l'excès inverse (ou du défaut contraire, à vous de voir). Mais me comparer à un mauvais scénariste, c'était au-delà de mes piètres capacités de blogueur du dimanche (expression qui s'avère de moins en moins galvaudée au vu de la fréquence et de la qualité de mes récentes productions) et surtout bien présomptueux. Soit.
Vous l'avez vu venir, j'en suis sûr, le coup du "je-fais-un-article-qui-commence-par "je devais vous parler de ça mais non mais en fait si, j'en parle quand même".
Vous y aurez donc - un peu - droit.
C'est quand même usant de toujours jouer faux (sans être totalement illogique pour un altiste repenti, je le reconnais bien volontiers), d'être celui qui regarde sa montrer alors que le train vient de quitter la gare. D'être déçu alors que quelques minutes plus tôt, la probabilité d'être heureux n'avait certainement jamais été aussi grande. Ou de se rendre compte que l'on s'est fait doubler dans le Stairway to Heaven.
J'imagine que cette désagréable impression vient du fait que je suis particulièrement doué en conception de fantasmes inaccessibles (vous me direz ce que vous voudrez, je n'y vois pas nécessairement de pléonasme) et en manque de réactivité, d'audace et de tact quant aux choses de la vie terrestre.
Tout cet exposé long et vain pour dire que tout ceci commence particulièrement à me fatiguer. L'insignifiance me guette, la lassitude me prend et ni mélodies, ni vers, ni verres n'y font plus grand chose désormais.
Alors, si dans ma chute libre, tu parviens à me ralentir, surtout, n'hésite pas, ouvre mon parachute.