>> Do I have to tell the story of the thousand rainy days ?
Le silence.
Choisi mais subi.
Pense-t-on irrévocable, pour le meilleur et pour le pire.
Pour le pire d'abord, avant d'envisager le meilleur.
On efface, on supprime, on jette, on découpe et on s'en va.
On éteint la lumière.
On a la migraine.
On se surprend à mettre des glaçons dans un verre bien trop grand pour le nombre de degrés sur la bouteille.
A prendre sur soi, encore une fois.
Pas de patch pour ce genre de thérapie.
Ça ne peut que fonctionner, mais le sevrage est particulièrement douloureux.
Quel satisfecit quand on a enfin l'impression d'être allé au-delà du silence.
D'avoir changé de bande originale.
De s'être quand même rendu service.
Alors que faire quand la radio passe un morceau qu'on ne pensait plus entendre,
quand le diamant de la platine bute sur un air lancinant et qui résonne à vos oreilles comme une vieille rengaine ?
Fine tuning et bonne question...
Post-Scriptum :
Comme vous avez été des lecteurs très assidus ces derniers temps, je ne peux pas résister au plaisir de vous transcrire un court extrait du Rotters' Club dont je vous ai récemment parlé dans un article dithyrambique :
Bien sûr, Benjamin aurait pu simplement lui parler, l'aborder à l'arrêt de bus et lui proposer de se voir. Mais tout compte fait, ça ne lui semblait pas une solution aussi satisfaisante."
Jonathan Coe, in Bienvenue au club (The Rotters' Club, 2001)