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executivelife (...ou presque)
30 mai 2009

>> Là où il n'y a plus de ténèbres.

Coast_scene_at_Barceloneta

On se surprend parfois à adopter des attitudes extrêmement positives là où les situations ne semblent pas s'y prêter.
Si cela peut souvent être un agréable présage, un signe qui semble aller dans le bon sens, la pilule n'en est que plus amère lorsque la déception s'en mêle.
Il ne suffit jamais de très longtemps pour basculer de l'euphorie latente à la tristesse dissimulée.

Trois petites phrases écrites à la volée dans les mémos de mon téléphone cette semaine :

"Life without earphones"
"Comme si je n'avais pas besoin de me détacher d'une chose à laquelle je ne me suis jamais attaché"
"Ignare rigoriste"

J'aime croire que dans les plus insignifiantes platitudes peut se dissimuler quelque chose de profond, qui a du sens...tout au moins pour celui qui cherche à y voir quelque chose.
Toutes ces pensées qu'on voudrait coucher sur le papier sans jamais véritablement avoir le talent pour les lier, pour former un ensemble susceptible de former le canevas du ressenti.
On ne lit jamais dans une personne comme dans un livre ouvert.
Instinctivement, le livre se referme dès que nous nous exprimons.
C'est un labeur d'écrivain incompris, qui voudrait qu'on le lise, mais qui sait pertinemment que sa littérature, informe, ne dépassera jamais ce cap où soufflent les zéphyrs de la pensée vagabonde.
Les écrivains ordinaires sont les plus solitaires. Ils sont seuls, donc ils pensent, imaginent, critiquent.
Ils ressentent plus qu'ils ne sentent.
Leurs récits se perdent dans l'écho du puits sans fond de leur imagination caduque.
Et pourtant, ils espèrent, sans trêve, subliment parfois les regrets en étoiles.
Le regard irrésistiblement attiré par celle qui brillera le plus au fond du précipice.
Peut-être là où il n'y a plus de ténèbres.

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