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executivelife (...ou presque)
29 mars 2010

>> ...ne perd jamais !

Vinyl_Reflection_by_flyingburrito

L'animateur d'une émission quelque peu rasoir de France Inter a pour habitude de commencer son heure de chanson française antédiluvienne par un presque pas drôle et tonitruant "Philippe Meyer, mammifère omnivore".
C'est peut-être par là qu'il faudrait que je commence.
Oui, parce que, parallèlement à l'engouement suscité par un site aussi marrant qu'inutile, le but désormais pour moi serait qu'on m'adopte.
De fait, commencer par les basiques n'est pas une mauvaise chose.
Et puisqu'on me reproche de me tourner en permanence vers le passé (ce qui n'est pas totalement faux mais pas vrai non plus dans l'absolu), je prends résolument le parti de l'avenir, du lendemain, de ce qui fait peur parce que je ne l'ai pas prévu.
Au lieu de me dépeindre comme un animal farouche et peu docile, je vais essayer de vous montrer par ces quelques mots que je ne suis pas un monolithe d'introspection juste bon à écrire deux articles à la semaine, même pas intéressants en plus.
Il fut un temps (dans le passé, avant, jadis) où je n'avais pas l'ouverture d'esprit que je peux avoir aujourd'hui.
J'ai toujours vécu dans un univers qui constituait mon avenir avant que j'aie eu le temps de vivre mon présent.
Pas évident d'avoir presque deux ans d'avance, surtout à certains âges où on ne peut pas aller plus vite que la musique.
Alors quand on dit qu'on le vit bien, c'est somme toute du pipeau.
Enfant, je n'étais pas spécialement rêveur.
Ma plus grande fantaisie était de vouloir exercer ce beau métier qu'est boulanger-écrivain (mais si, vous savez, ce type formidable qui écrit des romans d'aventure le jour et qui se fait des religieuses la nuit pour se sustenter...un gars exceptionnel, je vous dis).
Désormais, j'ai l'impression de n'avoir le temps de rien, j'ai l'impression que prendre les choses une par une est un luxe raffiné.
Vous voyez, j'ai envie de vivre passionnément.
Mais le hic, dans tout ça, c'est que de passion(s)...j'en manque cruellement.
Pendant 10 ans, j'ai tout balancé sur 4 cordes et un archet.
Avec plus ou moins de succès.
Un crayon dans une main, la colophane dans l'autre.
Bon, vous comprendrez que maintenant, le téléphone à une oreille et le tableur Excel au bout des doigts, c'est quand même farouchement moins bien.
Et puisque je suis un gentil garçon, je me suis épargné volontairement tous les vices nicotiniques, narcotiques et (presque) liquoreux.
Même pas de quoi se payer des vertiges provisoires.
Alors voilà, on en est là, 4 cafés par jour, une fascination étrange pour les parapluies, une carte 12/25 et une vie bipède.
Mais des rêves plein les poches du pardessus.
Retourner à Berlin et ouvrir un Underground Café.
Manger un cheesecake à Manhattan.
Apprendre l'italien pour faire plus latin.
Conduire à 250 sur une Autobahn allemande.
Envoyer valser trois quatre blondes envahissantes.
Apprendre la guitare pour draguer peinard.
Voir à quel point la banlieue du Caire lèche le pied des pyramides.
Écrire des SMS en octosyllabes.
Faire une course de pédalo dans une piscine la nuit.
Liste non-exhaustive, je vais pas non plus faire un chèque en blanc à mon imagination, elle finirait par y prendre goût, la bougresse.
J'aime les t-shirts à message ou sans message.
Le café avec un seul sucre.
Les filles qui ne m'effraient pas.
Je suis très fier quand je finis un bouquin que j'ai détesté mais qui, m'a-t-on dit, est ESS-EN-TIEL !
Je suis le roi du monde quand celle qui est assise avec sa copine, à la table sur la terrasse, m'adresse un regard appuyé.
Bref, majeur et vacciné.
Bon pour être adopté !

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Commentaires
A
Je ne me fais pas trop de souci :)
Répondre
L
Je vais continuer à chercher ;)
Répondre
A
Dommage que j'affiche déjà complet...
Répondre
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