>> Some people have real problems.

J'ai envie de penser qu'en ce moment, je peux réduire tout ce que je ressens et tout ce qui se passe autour de moi à trois concepts assez simplistes : construction-déconstruction-démolition-reconstruction, cycle-boucle-n'ité et métaphore des pages d'un livre.
La géniale série Dexter met en scène non un personnage mais une psyché, un esprit, qui, empêtré dans ses contradictions, assez grossières dans son cas, finit par perdre pied en reconnaissant que son "dark passenger", autrement dit son côté obscur, est le Mr. Hyde qu'il ne peut ignorer ni même juguler. Il perd tout en pensant avoir réussi à tout avoir.
J'ai l'impression de n'avoir ni "white driver", ni "dark passenger". Je suis sur la banquette arrière. Oui. Mais à la place du mort, allongé, les mains sur les yeux, pour éviter de m'effrayer de ce qui passe au-dehors et que je ne veux pas voir. Je ne vois pas la route, je ne fais que sentir les lacets. Je subis, je ne vois rien. Je ne peux analyser que ce que je perçois, c'est-à-dire des informations très fragmentaires. Si je ne dors pas, c'est que les soubresauts me tiennent éveillé.
Depuis quand ai-je laissé ma place au pilote automatique ?
Depuis quand l'autoradio diffuse-t-il la même entêtante et pourtant enivrante rengaine ?
De temps en temps, un chauffard bouscule la vielle guimbarde.
Je crois aussi apercevoir certains conducteurs filant à une vitesse incroyable avec des caisses à savon...je les ai déjà croisés...fut un temps...
Baby, you can't drive my car.